DOCUMENT: LES CITROEN DS EN MINIATURES
Nous sommes en 1984...
Salon 1955... |
Une légende est née; Digne héritière d'une autre légende. Après les Tractions Avant, véritables reines de la route, voici que naît une star: la DS 19. |
Star, la DS le sera tout au long de sa carrière, qui aura duré un peu moins de vingt ans. Le 24 avril 1975, la dernière DS sort de chaîne, c'est une 23 Pallas à injection, c'est la 1 330 755è voiture de la gamme D Citroën. A partir de cette date, le véritable culte va commencer... Pourquoi? Plusieurs explications à cela.
D'abord, il convient de se souvenir de la production des années 1955: chez Peugeot la 203 laisse progressivement la place à la 403, née, elle aussi, au Salon 1955; chez Simca le paysage automobile est occupé par les Vedette, Aronde et autre 8 Sport, chez Renault, circulent les Colorale, 4CV, Juva 4 et la toute récente Frégate, qui connaît bien des ennuis à cause d'une sortie trop hâtive, rien donc de bien révolutionnaire dans l'actualité automobile française comme étrangère de 1955.
Rien, sauf chez Citroën: révolutionnaire la DS 19 l'est à plus d'un titre.
Commençons, à tout seigneur, tout honneur par le plus connu des fabricants: Dinky Toys.
La première série des DS Dinky Toys porte la référence 24C. Ce modèle a été introduit en 1956 et arrêté en 1957, sa forme est fidèle, vitres absentes, roues convexes à pneus blancs, couleurs reflétant bien l'original: vert pomme/toit blanc, ivoire/toit aubergine; les roues sont chromées, la plaque de base est en tôle noire et cette DS était vendue en boîte jaune.
La série suivante porte la référence 24CP, mais toujours 24C sur la plaque de base, est identique à la première série, mais possède des vitres, ce qui est une nouveauté chez Dinky; les couleurs sont identiques à celle de la première série avec en plus:
* jaune citron/toit gris
* jaune pâle/toit gris clair
* orange/toit crème
Signalons qu'avec la 2ème série apparaissent des roues chromées concaves et des pneus blancs striés. Précisons que la 2ème série a été introduite en 1958 pour s'interrompre en 1959. Il faudra attendre l'année 1964 pour que sorte une nouvelle DS des ateliers de Dinky France, ce qui, somme toute colle à peu près à l'actualité puisque le modèle reproduit est sorti chez Citroën en 1963. Cette nouvelle miniature, portant la référence 530, n'a en fait rien de commun avec le modèle initial: capot et coffre ouvrants, moteur sommairement représenté, pneu de secours amovible, aménagement intérieur, vitres, plancher moulé, roues chromées concaves, pneus noirs Dunlop striés. Très fidèle, cette DS est sortie en 2 variantes de coloris:
* tilleul/toit gris
* grenat/toit blanc
Les 2 ont été produites de 1964 à 1970. Le même modèle fut transformé en voiture Pie, seule donc, la décoration diffère; inscriptions POLICE sur les flancs et le coffre, gyrophare (réf: 501).
Bref retour en arrière pour signaler que la DS 1955 a été remise en fabrication de 1959 à 1968 sous la référence boîte 522.
Venons en maintenant aux breaks, si attachants dans leur différentes versions, civiles, ambulances ou R.T.L.
Le break civil apparaît très fidèle, avec son hayon ouvrant en deux parties, comme le vrai, son toit caractéristique, ses roues sont concaves à pneus blancs, l'aménagement intérieur est très soigné; sièges rouges, volant blanc, le plancher est en tôle peinte en noir, la couleur, unique, est dorée (réf: 539).
Ce break Super Détail a été fabriqué de 1963 à 1966.
Du break civil au break ambulance, il n'y a qu'un pas, qui, curieusement a d'ailleurs été franchi à l'envers! Ce break antérieur à la version civile est également très réussi, avec mention "Ambulance Municipale" bleu foncé sur chaque porte avant, gyrophare.
Petite variante au niveau du lettrage "Ambulance Municipale", roues concaves, pneus noirs. Doté d'un toit crème, comme la version civile, ce break est toujours gris clair (réf: 556), sa production s'est étalée de 1962 à 1970. Le dernier break produit par Dinky Toys est sans contexte le plus rare. C'est le modèle R.T.L , réalisé à partir du break ambulance de base. Cette miniature détaillée existait en trois versions qui possédaient cependant de nombreux points communs...
D'abord, la couleur, rouge pour les flancs et le toit, gris clair pour le capot et le hayon; le toit est surmonté d'un cameraman avec sa caméra et une antenne de télédiffusion, l'ensemble pouvant pivoter. Les roues sont toujours concaves, les pneus noirs, l'intérieur de couleur beige, volant noir; en fait les différences portent sur les inscriptions des côtés. La première version indique RADIO TELE LUXEMBOURG en toutes lettres. La seconde arbore sur les flancs le sigle R.T.L , en noir et blanc et la troisième montre les mêmes initiales mais le R et le L sont noirs tandis que le T est en damier noir et blanc, les trois lettres sont soulignées du mot LUXEMBOURG, blanc. Ce break portant la référence 1404 n'a été fabriqué que de 1968 à 1969, ce qui explique aussi sa rareté.
Cette voiture finie d'un beau rouge métallisé/toit noir souffre d'un avant que je qualifierai de faux, car il associe les ouïes entourant la plaque de police du modèle 1963 aux ailes et aux doubles phares 1967; par ailleurs, la plaque d'immatriculation est mal placée (trop haute). Le coffre s'ouvre, l'intérieur est blanc, le volant noir, les roues concaves reçoivent des pneus striés noirs, et la plaque de base, moulée, porte l'inscription: CITROEN DS 23 MADE IN SPAIN, réf.530.
Une excellente idée, un travail soigné, une diffusion plutôt confidentielle, voilà définie la fameuse DS Présidentielle Dinky Toys, celle qui répondait à la commande du Général de Gaulle, comme la vraie, elle possède une allure majestueuse, des portes ouvrantes, un éclairage intérieur, des sièges recouverts de feutrine, une cocarde, un drapeau. Elle était vendue en luxueux coffret, et son prix était de l'ordre de 40 F, ce qui était cher pour l'époque. Cette DS référencée 1435, a été commercialisée de 1970 à 1971, c'est-à-dire dans les dernières années de Dinky Toys, elle est aujourd'hui rare et chère.
Sa robe grise anthracite métallisée lui confère le prestige qui convient à une voiture présidentielle.
Voilà qui termine l'étude consacrée aux DS Dinky Toys, qui, mis à part le dernier modèle made in Spain que nous venons de voir, peuvent se vanter d'être équilibrées, plutôt fidèles, et à coup sûr, indispensables à toute collection de Citroën qui se respecte.
Les DS JRD sont presque des JOUETS CITROEN, car cette firme a été, à une certaine époque, liée à la fabrication des fameux jouets au double chevron...
L' échelle des miniatures JRD semble un peu plus importante que le 1/43, les DS n'échappent pas à cette règle, elles sont superbes, même si on ne peut les considérer comme parfaitement fidèles, mais est-ce vraiment là, l'essentiel?
Sagissant des berlines, on peut globalement les définir comme étant de très honnêtes réalisations en zamac, d'une bonne ligne générale faisant très "vrai" même si les montants de pavillon peuvent sembler un peu hauts par rapport à la caisse, la plaque de base est toujours en tôle peinte en noir, portant la gravure "MINIATURE JRD MADE IN FRANCE, DS 19 CITROEN". Cette plaque de base peut aussi se vanter d'être la plus réussie de tous les planchers adaptés aux DS miniatures d'autres marques, car elle présente un carénage inférieur, réellement superbe, percé, comme la vraie de quatres volets d'aération.
Les DS berlines JRD étaient toujours équipées de vitres sans aménagement intérieur, les roues grises, étaient généralement chaussées de pneus blancs, certaines comportaient des pneus noirs, mais tous étaient lisses.
Les DS berlines ont été fabriquées de 1956 à 1959, leurs couleurs étaient celles-ci:
* jaune pâle / toit vert clair
* beige / toit aubergine
* beige / toit vert clair
* gris / toit vert clair
* bleue
* orange
* gris / toit gris trianon
Les clignotants caractéristiques sont peints en rouge, ainsi que les feux arrières; les phares sont peints en argent, tout comme les pare-chocs et la plaque de police avant, celle de l'arrière étant peinte en noir.
Difficiles à trouver ces DS JRD et leurs petites soeurs cabriolets deviennent pratiquement introuvables.
D'une ligne générale fidèle, les cabriolets sont assurément pleins de charme avec leur arrière superbe, aux feux ronds, caractéristiques des DS cabriolets et leurs grilles d'aération à l'intérieur des ailes avant, les datant du même coup de l'année 1961, année qui vit apparaître les vraies et les JRD en même temps.
La production de ces derniers s'est arrêtée en 1962, ce qui explique en partie leur rareté. Par rapport aux berlines il existe assez peu de points communs; la plaque de base est toujours en tôle, bien sûr, toujours noire et percée des quatre volets d'aération, gravée des mêmes mots que la berline, mais une petite fenêtre carrée apparaît au milieu de la plaque, laissant voir la tige de ressort de suspension, car cette fois-ci, la miniature est équipée d'une suspension.
Les roues vont aussi changer, elles sont maintenant chromées et chaussées de pneus généralement blancs, mais parfois noirs, toujours lisses. Le pare-brise semble un peu grand, il laisse apparaître un volant typique de JRD, c'est-à-dire à trois branches, en tulipe, ce qui surprend évidemment sur une DS; Ces volants peuvent être rouges ou crème.
L'intérieur est reproduit, avec des sièges toujours de couleur crème et une capote de la même couleur. Les couleurs sont les suivantes:
* orange
* bleu franc
* bleu métallisé
* vert pomme
Constatons, pour terminer, que sur les versions orange, les feux arrières sont peints en argent, comme les pare-chocs, alors que ces mêmes feux sont rouges sur les autres versions; la plaque minéralogique arrière n'est pas peinte en noir contrairement aux berlines, voilà donc clos le chapitre des cabriolets DS JRD, ceux qui font rêver bien des collectionneurs.
La "Compagnie Industrielle du Jouet" a fabriqué un break DS que nous allons examiner...
Celui-ci possède une forme générale réussie, avec un capot assez pointu, plus en tout cas que ses deux concurrents, mais il est difficile de dire qui, en la matière a raison; il s'agit plutôt d'un esprit un peu différent, qui différencie les break CIJ de ceux de Dinky Toys.
CIJ a produit 3 breaks différents que nous allons détailler...
Le premier est un break civil, de couleur orange, avec le toit blanc, à galerie non striée, contrairement à la version Dinky Toys.
La plaque de base est en zamac peint en orange, avec la mention "ID 19 BREAK EUROPARC CIJ FRANCE".
Notons, et c'est intéressant, qu'il s'agit là d'une ID et non d'une DS, ce qui est aussi le cas des DS Dinky; aucune partie ne s'ouvre sur les CIJ, le hayon est donc fixe, mais néanmoins très bien reproduit, comme le reste de la miniature, les vitres sont là, l'aménagement intérieur aussi, celui-ci se compose de banquettes de couleur bleue, d'un tableau de bord succint, bleu lui aussi, et d'un volant monobranche d'un plastique transparent.
Les phares sont peints en argent, comme les clignotants, les pare-chocs, et les poignées de portes, fait assez rare. Les feux de position au-dessus des phares, sur les ailes avant, sont peints en jaune, il est d'ailleurs intéressant de remarquer que les breaks CIJ sont les seuls à montrer de façon évidente la présence des feux de position sur les DS. Les roues sont peintes en blanc et chaussées de pneus boudins noirs, de petits feux de position en haut du pied milieu sont également représentés au pinceau rouge. La plaque minéralogique avant n'a pas été oubliée, ni celle de l'arrière, les deux sont noires.
Examinons sans transition la version Ambulance qui, si la forme générale reste évidemment la même n'en diffère pas moins sensiblement de la version civile par maints détails...
D'abord, la plaque de base est vissée et non rivetée pour permettre un démontage aisé afin d'introduire une pile; ce qui nous amène à parler du gyrophare, qui est en fait une petite ampoule électrique de couleur bleue posée sur une rondelle de plastique gris. Une croix rouge sur carré blanc est imprimée sur le capot et deux décalques "CROIX ROUGE FRANCAISE" apparaissent sur les portes arrières latérales. De plus des rideaux sont figurés sur les vitres latérales arrières ainsi que sur la lunette, mais il existe une variante qui en est dépourvue.
Les roues diffèrent de celles de la version civile car elles sont chromées; les autres détails sont les mêmes.
Pour terminer ce chapitre, signalons que les deux ambulances arborent deux petites croix rouges sur fond blanc sur la partie supérieure du hayon, et si le break civil est doté d'une suspension, les ambulances en sont dépourvues, en raison de l'aménagement réceptacle de la pile. Quelle variété dans ces différents modèles, et quel plaisir de constater à quel point la même voiture a pu donner lieu à des interprétations différentes.
Voyons maintenant la production de JEP. En 1928 naît la société "LE JOUET DE PARIS", créée par la Société Industrielle de Ferblanterie (S.I.F), les J de P ou JEP arrêterons leur production en 1965, mais ils auront tout de même sorti toute une gamme de DS téléguidées ou mécaniques et une berline au 1/43. C'est cette dernière qui va nous intéresser.
Disons tout de suite que les DS JEP ne sont pas très courantes, surtout en parfait état, or certaines miniatures JEP avaient une fâcheuse tendance à se couvrir d'une pellicule qui peut faire penser à du vert de gris; réaction sans doute provoquée par l'humidité sur le plastique de la carrosserie, car vous savez, les JEP au 1/43 de cette époque sont en plastique, avec châssis métal.
La DS JEP se compose donc d'une coque en plastique, celui-ci paraissant d'ailleurs assez dur et très éloigné de celui utilisé par certaines Norev; d'un toit rapporté et d'une plaque de base en métal strié portant l'inscription "MINIATURE JEP DS 19 CITROEN MADE IN FRANCE", les roues sont en plastique gris chaussées de pneus blancs légèrement striés sur les côtés. La ligne générale est assez "lourdaude" avec son arrière très "carré", ses feux imprimés et son pare-chocs trop gros. La plaque minéralogique arrière porte sur toutes les versions le numéro "1614 F 75", l'avant est gravé de même.
L'avant semble beaucoup plus réaliste avec sa forme correcte, son pare-chocs fin s'intégrant bien au "museau" et surtout ses phares rapportés en plastique transparent.
Le toit est équipé de vitres, l'aménagement intérieur est présent, mais pas le volant; les sièges sont rouges; le capot présente une petite protubérance vers le milieu du pare-brise, figurant le lave-glace. Les couleurs sont les suivantes:
* jaune / toit noir
* noir / toit jaune
* noir / toit bronze (rare)
La référence des DS JEP est 1614, ce qui explique les plaques minéralogiques et la mise en fabrication date de 1958.
Serait-elle rare cette DS Solido? Force est de reconnaître que oui, le baromètre des bourses indique une quasi absence. Il est bien difficile de mettre la main sur un de ces spécimens. Plusieurs variantes de ce modèle existent qui soit mécanique ou non.
Le modèle mécanique est mû par un ressort actionné par une clé typique de la production Solido; cette opération se fait par dessous, l'esthétique de la voiture est heureusement sauvegardée. La carrosserie de cette voiture est grande. Un mélange de majesté et de lourdeur affecte la ligne générale; la coque se voit coiffée de l'ensemble vitres/toit en plastique, cet ensemble étant d'une seule pièce est amovible car la DS Solido est démontable faisant ainsi partie de la série en coffret comportant une Simca Versailles, une Peugeot 403 et un break Marly entre autres; ces modèles ont en commun une base en zamac gris boulonnée en deux parties, l'une recouvrant l'autre, la marque Solido est gravée sur le châssis à l'exclusion de tout autre indication. La partie avant de cette base reçoit l'orifice de remontage, , le moteur étant placé sous le capot, c'est donc une vraie traction avant car les roues antérieures sont motrices. Il doit exister que 2 couleurs pour ce modèle: jaune clair / toit blanc et vert cru / toit noir (plus rare). Il existe 2 variantes de roues, les premières sont chromées avec des pneus noirs et les deuxièmes sont grises avec des pneus blancs striés. Les sièges sont rouges et il n'y a ni tableau de bord, ni volant. Aucune partie ne s'ouvre, les poignées de portes sont peintes en chrome ainsi que les pare-chocs et le bout des phares.
Ces voitures sont nées avant la série 100 de Solido et il est inutile de chercher des boîtes individuelles DS Solido, il n'y en a jamais eues, et sur 5 coffrets de démontable, il y en a un qui contient une DS.
Puisque nous parlons de coffret, en voici un superbe, sûrement très rare, qui contient une DS Solido avec sa caravane; les deux sont attachées sur un socle de carton ainsi que 3 personnages et une clé, ce socle reçoit une étiquette portant la mention "SOLIDO jouets à transformation brevetés SGDG, made in France".
Les lettres sont en rouge sur fond argent; cette base de carton repose dans un coffret jaune dont le couvercle porte une autre étiquette collée marquée "SOLIDO JUNIOR 2 VOITURE AVEC CARAVANE"
La DS est jaune, un peu plus pâle que la version avec moteur, car, notons que malgré la présence de la clé, cette miniature ne comporte pas de moteur, le toit est blanc et les roues sont grises avec moyeux apparents, les pneus sont blancs striés. Les sièges sont blancs, il s'agit en fait de 2 banquettes, et cette fois on note l'apparition d'un volant rouge à deux branches dont la présence s'explique par l'absence du ressort moteur.
La caravane possède une base en zamac jaune et une coque en matière plastique crème. La forme est typique des caravanes des années 50, assez arrondie, il y a une vitre à l'arrière et deux de chaque côté et détail amusant des rideaux rouges sont peints sur les carreaux, ce qui renforce le côté "artisanal" de cet attelage.
Le modèle de DS reproduit est le tout premier, type 56, ou salon 1955. Ce qui fait tout son charme, c'est qu'elle est accompagnée de sa caravane assez inattendue dans ce coffret inconnu de bien des collectionneurs.
Venons en maintenant à des modèles plus exotiques, plus bizarres pour certains d'entre-eux, commençons par parler brièvement de la DS ERIA, rare parmi les rares. Il s'agit donc d'un modèle extrapolé d'un moule de Corgi-Toys, avec quelques variantes, toutefois, affectant la trappe d'essence, le double chevron sur le coffre arrière, les montants de pavillon, les feux avants, plus gros; à la française, les phares avant des DS anglaises sont plus réduits, les roues et le châssis.
La forme générale est donc très proche des premiers modèles Corgi: pas de vitres, pas de suspensions ni d'aménagement intérieur, bref, quelque chose d'assez brut, bien dans l'esprit de la production Dinky Toys des années 50. Les roues sont légèrement bombées, chaussées de pneus lisses blancs, la plaque minéralogique avant est à l'anglaise, c'est-à-dire droite, les feux rouges arrières sont au nombre de 4 et ronds, bien sûr. La plaque de base est striée, comporte l'inscription " MINIATURE ERIA CITROEN DS 19 Made in FRANCE" est un différentiel qui sépare les roues arrières, ce qui est curieux pour une traction avant.
La miniature est de couleur mauve avec toit blanc, entièrement en zamac.
Politoys a produit des DS en matière plastique assez fidèles et non dépourvues d'intérêt, qui se présentent comme des miniatures relativement rudimentaires à une échelle légèrement plus grande que le 1/43. La plaque de base en plastique noir est vissée, elle porte l'inscription "POLITOYS N°31 DS 19 CITROEN SCALA 1/41 MADE IN ITALY". Les roues sont en plastique gris, chaussées de pneus également en plastique, noirs striés; le toit est rapporté, il y a un aménagement intérieur sommaire, un volant à 2 ou 3 branches, noir, et des vitres. Les phares avant sont figurés par deux pastilles en plastique transparent rapportées et les feux arrière sont peints en jaune, encadrant une plaque de police typiquement italienne en provenance de Milan.
Le modèle de DS reproduit est sans conteste le type 1956. Il y a deux couleurs: orange à toit gris et vert foncé à toit blanc. Politoys a aussi produit un break ID 19, c'est une miniature très différente des berlines de la même marque; les lignes sont différentes, moins tendues, plus "pataudes", les 2 portes avant s'ouvrent ainsi que le hayon arrière, qui pivote vers le haut en une seule partie.
Bien sûr les charnières sont démesurées, bien sûr la ressemblance avec l'original laisse beaucoup à désirer, mais ce break Politoys a le mérite d'exister, il témoigne de l'intérêt des italiens pour les Citroën, la plaque de base est intéressante, on y a graver le différentiel, les tubulures d'échappement et on peut lire "POLITOYS N°70 MADE IN ITALY SCALA 1/41 BREAK CITROEN ID 19". Il y a des vitres sauf sur le hayon et les portes avant, les banquettes et la plateforme sont rouges, le volant à 2 branches est noir. La plaque d'immatriculation arrière porte l'inscription "MI-640", les pare-chocs sont chromés, les phares du plus beau diamant et les roues sont typiques de Politoys, identiques à celles des berlines 56.
D'une DS Politoys 56 à une DS Politoys 68, il y a théoriquement 12 ans qui sépare donc deux esthétiques, deux politiques de fabrications différentes. Il faut en effet, reconnaître que la DS 21 Politoys n'a rien à voir avec la 19 du même fabricant.
La dernière née, si elle est toujours en partie en matière synthétique, n'en est pas moins beaucoup plus rigide et d'aspect tout différent; la base en zamac montre: "POLITOYS EXPORT N°545 CITROEN DS 21 MADE IN ITALY SCALA 1/43e". Eh oui! même l'échelle est différente. Cette fois nous sommes dans les normes, cette fois l'aménagement intérieur est relativement fidèle, cette fois le volant est monobranche chromé, cette fois les pneus sont en caoutchouc, cette fois les roues sont en métal. On note que les 2 portes avant s'ouvrent, le toit en plastique est rapporté ainsi que les caches de phares, translucides, les pare-chocs ainsi que les feux arrière sont chromés. Couleur de ce modèle: jaune à toit noir.
Il existe aussi un break DS Politoys, mais aucune infos, ni photos de ce modèle.
Continuons notre découverte avec une DS tout plastique de marque "INJECTA PLASTIC". Elle est de type 1968, assez fidèle. Elle possède un aménagement intérieur, un volant monobranche noir et des vitres. Carrosserie de couleur jaune orangé. Les roues et les pneus ne font qu'un, ils sont en plastique noir, fichés sur leurs petits essieux en métalliques. Le châssis indique "INJECTA PLASTIC CITROEN MADE IN FRANCE". Le circuit d'échappement est apparent ainsi que les bras de suspension avant. Les pare-chocs sont rapportés, chromés dans la masse alors que l'ensemble plaque d'immatriculation butoirs fait partie du soubassement.
Bref, une miniature honorable aux phares avant rapportés, qui dans cette catégorie, mérite un certain intérêt car la plupart des Injecta Plastic sont d'une échelle bien supérieure.
CLE, qu'est-ce-qu'une CLE? Quand les lettres sont en majuscules il ne peut s'agir que d'une marque de miniatures qui a produit toute une gamme de modèles essentiellement français. D'une construction très légère et très sommaire en plastique. Les DS CLE n'échappent pas à la règle et nous allons en examiner trois, typiques de la marque.
D'abord il n'est pas très difficile de se procurer certains modèles CLE. Ils ne sont pas beaux mais ils méritent au moins d'exister et de nous rappeler le bon temps des pochettes surprises, celles que l'on payait 1 francs (0.15cts d'euros) et dans lesquelles parfois on pouvait trouver, oh! merveille, une petite voiture...
C'est ainsi qu'il faut regarder les DS CLE, qui n'ont, il faut bien le dire, pas beaucoup de rapports avec leurs grandes soeurs. Elles sont assez petites, mal proportionnées, très cassables; plusieurs variantes ont vu le jour. Il existe une berline assez amusante sans vitre, ni aménagement intérieur qui porte, gravé sur la portière gauche la publicité "BONUX", les phares sont creux, les pneus/roues d'une seule pièce sont en plastique noir, la plaque de base porte l'inscription "AUTORISATION CITROEN DS 19 CRATION CLE N°4 SERIE DE 25 MODELES E 1/48e. Rien d'autre à dire sur ce modèle qui a une petite soeur, un peu plus luxueuse, presque de la même couleur, or un peu plus foncé. Celle-ci possède des vitres et un aménagement intérieur rouge, un volant noir à trois branches, des pare-chocs chromés, des roues chromées équipées de pneus noirs striés, un châssis chromé indiquant les mêmes spécificités que le modèle précédent et surtout des phares de type "diamant".
Parlons brièvement d'une version break de DS CLE, elle est rouge, n'a ni vitre, ni aménagement intérieur, possède un crochet de remorquage à l'arrière, chromé comme les pare-chocs et la plaque de base qui reçoit cette fois la référence N° 23. Les roues sont assez caractéristiques, leur moyeu est en plastique blanc, percé de 4 fentes, cependant les pneus sont noirs et striés. Rien de plus à dire sur ce break si ce n'est qu'il est plus étroit que les berlines et que la forme avant est légèrement différente.
Restons dans le domaine du plastique et saluons l'entrée en scène de la DS 19 INGAP...
D'origine italienne, cette voiture fait partie des "tout plastique" sommaires qui ont sévi de temps à autre sur les territoires; Cette DS est de ligne assez grossière, surtout dans sa partie arrière, elle possède des vitres mais aucun aménagement intérieur, là encore, les roues et les pneus ne font qu'un, l'ensemble est gris comme la base qui ne possède que l'inscription "INGAP MADE IN ITALY CITROEN DS 19". Les feux avants sont rapportés, jaunes alors que la partie arrière est on ne peut plus dépouillée. Les pare-chocs et la plaque de base ne font qu'un, ils sont également gris, la voiture est bleu électrique.
De plus en plus simple, de plus en plus "brut", voici une DS d'une seule pièce comme "soufflée" dans une matière très souple et à coup sûr incassable, seuls les essieux sont rapportés, ils sont coincés dans le soubassement, pour arriver à des roues plus que rudimentaires entièrement blanches. Les vitres sont tout d'une pièce avec l'ensemble, la voiture est entièrement rouge et le châssis bleu mauve... Aucune identification n'est possible, car la base n'indique que "MADE IN FRANCE". La forme est bien plus que sommaire, mais on reconnaît quand même une DS. Quel est l'intérêt de posséder une telle miniature?
Voici une très vague reproduction de DS en caoutchouc bleu, teint dans la masse, qui, elle non plus, n'indique pas sa provenance, comme si elle en avait un peu honte, ce qui, d'ailleurs pourrait se comprendre puisque c'est une miniature "hyper grossière", sans réel châssis mais assise sur des entretoises fondues dans la masse, ailes arrières échancrées, quatre feux ronds à l'arrière, pneus et roues d'une seule pièce, noirs, chiffres sur les plaques d'immatriculation "HH UL 451...Mystère?". Seule la marque Citroën peut se lire par dessous.
Dans notre série "bonjour les horreurs", voici encore 2 vagues reproductions en plastique fragile; la première étant italienne, ne portant sur sa base en plastique rapporté que la marque CITROEN, ne prédispose à aucun commentaire particulier, si ce n'est qu'elle est orange et très laide. L'un n'empêche pas l'autre, la deuxième est plus petite, orange également, fabriquée à Monaco, en deux parties, la plaque de base bleu clair supporte deux sièges avant et une banquette arrière, il n'y a pas de vitre, les roues sont en plastique noir, l'échelle est le 1/48è. Il semble que cette DS Monégasque ait été fabriquée par POLY JOUETS, et son principal intérêt se trouve sous le châssis... On peut en effet lire, et pour la première fois, CITROEN DS 20.
Terminons cette série plastique par un curieux cabriolet qui nous vient des pays nordiques; il s'agit d'une DS 19 en matière molle moulée d'une seule pièce avec seulement des roues rapportées tournant autour de deux axes emprisonnés dans des protubérances en matière moulée avec l'ensemble. Cette DS fait vaguement penser dans son esprit aux anciens plâtres et farines, car elle est habitée par trois personnages sagement assis sur les sièges avant et la banquette arrière... Monsieur conduit avec Madame à sa droite, tandis qu'un petit garçon est assis à l'arrière gauche, le bras droit appuyé sur un ballon, scène pleine de charmes...
Le volant est à trois branches, le pare-brise est rapporté, en plastique translucide. Ce doit être l'élément le plus réussi sur la voiture, qui par ailleurs, est entièrement fausse puisque ce cabriolet est équipé de 4 portes! A part ce détail qui a tout de même son importance, la miniature est plutôt fidèle, la partie avant est juste, l'arrière est assez séduisant. La marque est TOMTE LAERDAL (réf:21), modèle existant en 5 couleurs: bleu, vert, jaune, orange et rouge.
MAQUETTE DE LA DS AU 1/16e PAR HELLER
Référence 80751, 150 pièces
Contenu de la boîte: carrosserie + 5 grappes + 5 pneus souples
Tous les éléments composant la caisse, carrosserie, ailes, capot, portes et soubassement sont en injection plastique noire. Tiens, surprise, à l'intérieur des ailes, super fines, il y a une gravure de grille et celle-ci ne figurant pas dans la boîte, il y a de fortes chances que l'on ait une deuxième version de DS d'ici peu.
Des renforts soutiennent la carrosserie au niveau des portes et du pare-brise. Si le renfort du pare-brise peut être enlevé tout de suite, pour ceux des portes je vous conseille de les couper lorsque votre voiture sera peinte et prête au montage car l'avant étant d'une souplesse exemplaire (?). Vous risquerez d'avoir un ou deux montants qui casseront, et bonjour la crise de nerfs. Tous les éléments moteur sont en injection grise. L'intérieur: planches, sièges avant, banquette arrière, etc... sont en plastique beige. Vitres, feux et phares translucides. Grappe de pièces chromées avec poignées de porte, pare-chocs, etc... Une planche de décalque et 5 pneus souples. Et enfin, un plan détaillé à lire attentivement avant de commencer tous travaux. Tout au long de celui-ci, on vous dessine des flancs blancs sur les pneus mais à aucun endroit on vous indique la manière de procéder pour les réaliser. Et le truc de bien chez Heller, la fiche technique et un bref historique de la voiture réelle.
Bravo à Heller pour cette belle réalisation au 1/16e 150 pièces, soit 10 de moins que la Citroën Traction 15CV au 1/24e. Le cabriolet DS sera présenté au Salon du Jouet à Paris en janvier 1985.
Source: Magazine mensuel Minis Plastic Metal n°92 de 1984
Rédaction Monsieur Renaud Siry