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Rechercher Un Modele

17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 10:55

VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972

 

La réussite d'un homme Emile Véron

Nous sommes en 1972...

visite-chez-majorette-en-1972-fabrication-cabriolet-peugeot-204

 

     La fabrication d'un nouveau modèle est un travail long et minutieux.
Plus de 2000 heures de travail sont nécessaires à l'outilleur spécialisé.
Ici le cabriolet Peugeot 204.

 

vue-generale-de-l-usine-majorette-a-calluire-1972

 

     Vue générale de l'usine Majorette à Calluire près de Lyon (9600 m2)
dans une zone industrielle très bien équipée.

     De sa création en 1945 à 1960, Emile Véron dirige les services commerciaux de la société Norev à Lyon-Villeurbanne, et contribue largement à l'expansion de cette affaire, par ses idées neuves (création de toutes les voitures françaises de l'époque à l'échelle 1/43: Aronde, Vedette, Citroën, Panhard, 4CV, 203...etc), son optique de la vente et du marketing.
     Mais fin 1960, il quitte Norev et créé sa propre affaire, évidemment dans le modèle réduit qu'il connaît déjà depuis...17 ans.

     Pensant défricher un terrain neuf en évitant la concurrence des nombreux fabricants d'automobiles miniatures, il fonde en 1962 la société Rail-Route Jouets qui débute dans des locaux loués, la fabrication de trains miniatures très simples, sans rail, ni moteur, bon marché et qui devraient bien se vendre.

     Mais c'est l'échec: les enfants très jeunes à qui sont plus spécialement destinés ces trains, sont beaucoup plus mobilisés par la route que par le rail et la conclusion s'impose d'elle-même: il faut tout de même fabriquer des voitures miniatures. Dans le but de connaître les possibilités de ce marché, il entreprend alors une étude approfondie.

     Il faut fabriquer des voitures miniatures de petites échelles en métal, sans mécanisme, à prix de revient réduit. L'expérience est donc tentée, ce qui nécessite le déménagement de la société dans des locaux plus importants. L'acquisition de nouveaux matériels pour couler sous pression le métal, des investissements considérables en moules.

     Les premières miniatures fabriquées de façon semi-artisanales ont un prix de revient telles qu'elles coûtent plus cher qu'il n'est possible de les vendre.Il en est ainsi pour les quelques premières centaines de mille. Heureusement le déficit est momentanément couvert par des fabrications annexes mais il faut absolument modifier les techniques pour devenir compétitif sur ce marché.

     En 1965, la décision est prise, compte-tenu des perspectives encourageantes, de construire une usine suffisamment vaste pour fabriquer industriellement.
     C'est ainsi, qu'en août 1966, Rail-Route Jouets en déménageant devient Majorette et s'installe dans la zone industrielle de Calluire, dans une usine neuve de 4800 m2, qui doublera début 1972.

Fiat 127 avant et après montage, échelle 1/60

Fiat 127 avant et après montage, échelle 1/60

     Ainsi, le pari engagé en 1961 est tenu: fabriquer dans de bonnes conditions,vendre, aller de l'avant. En 1967 l'usine compte déjà 150 salariés et Emile Véron est à même d'appliquer ses idées sur la politique sociale de l'entreprise qui repose particulièrement sur:
     - la valorisation de l'homme à quelque poste qu'il se trouve,
     - la promotion sociale, même si celle-ci s'avère parfois décevante,
     - la participation de chacun à la vie de l'entreprise.

     L'ambiance détendue qui y règne prouve que chacun à pu trouver sa place et s'insérer dans l'équipe.
     Aujourd'hui Emile Véron poursuivant cette politique sociale, utilise les service d'handicapés, revalorisant ainsi une classe sociale souvent bien défavorisée.

VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972

     Vue générale sur les presses à injecter la matière plastique. Au premier plan, on aperçoit la trémie de stockage des granulés au dessus du bloc d'injection et l'armoire de commande électromécanique.

VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972

     Groupe de fermeture avec le moule que l'on aperçoit au centre d'une presse italienne Negribossi à injecter le plastique d'une force de fermeture de 80 tonnes.
A droite le tableau de commandes.
Cadence: 1200 pièces à l'heure.

VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972

     Les presses Suisses Buhler à injecter le zamac en chambre chaude. Force de fermeture: 9 tonnes.
Au sol les lingots de zamac prêts à être transformés en carrosserie.
Cadence: 1200 carrosseries par heure.

VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972

     Une usine moderne, presque un laboratoire. Qualité de rangement, clarté, propreté d'un atelier où l'on travaille un métal réputé salissant.

VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972

     Après la peinture, les carrosseries sont minutieusement triées, contrôlées et rangées sur plateau, prêtes à être emportées par les travailleurs à domicile pour le montage.

VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972

     Non ce n'est pas un cimetière de voitures, mais des carrosseries brutes de Majorette prêtes pour la peinture qui attendent leur accrochage en grappes.

VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972
VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972
VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972
VISITE CHEZ MAJORETTE EN 1972

Source: revue Modèlisme de 1972